mardi 13 janvier 2009

La justice des mots , par José Promis.

Traduction d'une critique publiée le 4 janvier 2009 dans Artes y Letras de El Mercurio , Santiago, Chili.


C’est une agréable surprise que nous réserve Le Livre de Carmen, roman court publié à l’origine en français et traduit en espagnol par l’auteure elle-même, Maria Isabel Mordojovich, née à Punta Arenas, fille d’immigrants russes et croates qui signe du nom de plume Maria London et réside actuellement en France. Son sujet n’est pas nouveau ; les histoires de tortionnaires et de leurs victimes ont été des thèmes utilisés fréquemment dans la narration chilienne contemporaine de même que les séquelles que les situations d’oppression, par la force des armes ou bien par celle du pouvoir des systèmes patriarcaux, provoquent dans le comportement de la femme, en lacérant son corps ou en brisant à jamais les espoirs de vie heureuse qu’elle nourrit dans son cœur. L’attrait qu’offre ce roman réside dans la perspective qui y est proposée et qui éclaire l’autre face du mal ainsi que dans les résultats intéressants que produit cette option, tant dans la forme du récit que dans le sens final qu’il projette sur le lecteur. Ce n’est pas à tort que le roman a reçu des commentaires élogieux dans la presse française.

L’argument du Livre de Carmen se développe en trois temps :

son point de départ est la fête d’anniversaire qui présente un personnage énigmatique et insidieux, Alain. Carmen est une écrivaine d’un certain renom qui est de retour pour quelques jours dans son pays d’origine et se trouve là par hasard, accompagnant son amie Gabriela. Alain profite de sa présence pour lui faire une étrange demande : écrire sur son frère Sandro, mort quelque temps auparavant dans des circonstances obscures. La demande d’Alain déconcerte d’abord Carmen, puis éveille chez elle un violent refus, nous laissant entrevoir des pistes qui suggèrent une intention malveillante cachée dans la demande de son hôte. Le récit s’oriente alors vers le passé, où nous connaitrons l’histoire de Carmen avant sa sortie du pays et le rôle de Sandro dans sa vie. Nous découvrirons que tout s’est joué autour de la trahison et de ses effets dévastateurs dans le destin d’une femme sans défense dont les rêves sont brutalement détruits. Une fois en possession des antécédents qui expliquent la réaction de Carmen et du mystère que cache Alain, le récit nous ramène au moment initial de la fête et à la réponse de Carmen à la demande maligne de son amphitryon.

Ce traitement dans une spirale du temps conduit notre regard vers les profondeurs d’un état d’âme pour y découvrir les raisons qui justifient son présent. Regard surréaliste, sans doute, qui acquiert une plus grande complexité parce qu’il donne lieu à un dialogue polémique permanent entre la voix qui relate l’histoire de Carmen, alternant le point de vue de la femme avec celui d’Alain, et la conscience d’une voix en arrière-plan (appelée malheureusement « voix off » par l’auteure) qui discute, conteste ou nuance les affirmations de la première.

Lecteurs, nous sommes ainsi confrontés à une narration intéressante qui permet de contempler, sans que l’attention se relâche un seul instant, le développement d’une histoire de douleur et de salut, et simultanément son processus d’écriture, la configuration littéraire qui nait de la tension permanente entre la main qui écrit et la conscience qui la conduit.

Sous l’apparente simplicité de langage qu’offre le roman de Maria London, s’occulte donc une notable et complexe technique narrative qui joue avec le temps et polémique et discute avec elle-même pour transformer l’écriture en instrument de justice, tel l’affirme à un moment donné la conscience de la narratrice, et constater que l’histoire de Carmen n’est pas seulement la rédemption d’une femme trompée et offensée, mais celle de son pays, non nommé, que son corps et son esprit symbolisent.
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dimanche 7 décembre 2008

"Dario Oses" présente "El Libro de Carmen" lors de la "28 ème Feria Internacional del Libro de Santiago"

Traduction de l’espagnol de la présentation faite par Dario Oses, le 16-11-2008 du roman « Le livre de Carmen » de Maria London lors de la « Feria Internacional del Libro de Santiago ».

Je suis incapable de qualifier avec objectivité un roman de mauvais, médiocre ou bon. La seule chose que je peux dire, avec difficulté et très subjectivement, c’est qu’un livre me parait intéressant lorsqu’il me provoque, c’est à dire, quand moi, en tant que lecteur, je trouve en lui de grandes affinités ou de grands désaccords. Et dans ce livre, j’ai trouvé les deux.

Commençons par les affinités. J’ai toujours été de l’avis qu’il est nécessaire de dénoncer une des grandes duperies qu’on nous vend dans les chansons populaires, les séries télévisées, les publicités, les contes et autres récits médiatisés : celle de l’amour, c'est-à-dire celle de la coïncidence de deux personnes qui lors de leur rencontre trouvent la joie totale, l’allégresse définitive.

L’auteur dit : « Lorsqu’on a vingt ans, toutes les histoires d’amour s’annoncent belles, c’est presque une lapalissade. » et ensuite : « Carmen avait autrefois une capacité sans égal pour tomber amoureuse et une capacité encore plus remarquable pour refaire surface après les déceptions résultant de sa naïveté légendaire. »

Certes, il faut être extrêmement ingénu pour tomber amoureux, et d’une candeur pathologique pour recommencer après les déceptions. Et c’est d’une certaine manière ce qui arrive à Carmen, la protagoniste de ce livre. Ce n’est qu’après de nombreux désastres qu’elle parvient à se convaincre que la rencontre amoureuse d’un homme et d’une femme ne produit rien qui ressemble à un roman rose, mais que cela ressemble plutôt à des scènes proches aux récits d’horreur.

L’auteur nous présente l’amour comme un leurre et nous prévient: « les circonstances atténuantes prédisposent à l’erreur. Pire, les femmes n’ont bien souvent que trop de circonstances atténuantes », plus loin, elle parle de la compassion qu’elle-même, c'est-à-dire l’auteur, éprouve envers « les malheureuses naïves qui peuplent cette terre. Leur refuser cette illusion dérisoire serait un acte d’une cruauté tout à fait inutile. »

Il surgit dans ce roman la silhouette du séducteur. C’est un personnage universel. Il est présent dans les nombreuses versions existantes de Don Juan Ténorio, l’homme qui séduit par sport ou dans l’esprit de mettre à l’épreuve, une fois après l’autre, sa propre capacité de séduire. Et l’une des ressources que possède le séducteur est sa capacité de manipuler la naïveté de la victime. L’auteur écrit : « Il lui disait tout ce qu’elle rêvait d’entendre, tout ce que toute femme rêverait d’entendre. ». C’est un vieux stratagème, tripoté, archi connu, qui marche toujours, car ici il y a une collusion perverse : le séducteur trompe une femme qui veut être trompée, qui collabore avec la tromperie. Il dit des mensonges et celle qui est trompée sait que ce sont des mensonges, mais elle veut les croire.

A l’instar de tous les Don Juan, celui de ce roman, qui se prénomme Sandro, une fois consommée la séduction perd l’intérêt pour sa victime et la méprise. Il commente à ses amis : « Jamais il n’avait connu une bonne femme aussi stupide, aussi naïve. » et il la congédie.

Nous parlons ici de l’amour romantique, de l’amour en tant qu’enveloppement affectif total, qui prodige et exige fidélité totale. Ce qui est surprenant est que de nombreuses femmes, mais aussi de nombreux hommes, continuent à croire en quelque chose d’aussi anachronique, usée et mitée.

Ce genre d’amour est une invention des troubadours provençaux du XIIème siècle. C’est une construction culturelle qu’on pourrait et on devrait déroger. La littérature de tous les temps nous prévient que nous ne pouvons attendre rien de bon de l’amour. Les histoires d’amours paradigmatiques, Roméo et Juliette, Tristan et Iseut, finissent par la mort. Les héroïnes passionnées des romans du XIXème siècle, Emma Bovary, Anna Karenine, se suicident. Un de nos troubadours, Désiderio Arenas, nous prévient:

Les histoires d’amour
Sont des plus tristes
Les histoires d’amour
Souvent finissent mal

Mais les naïves, à l’égal que Carmen, continuent à croire en fariboles, ceci jusqu’à ce que quelqu’un vienne les détromper et, dans ce cas, c’est justement Sandro, que je vois ici comme un personnage luciférien qui exerce le mal, non pas de manière gratuite, mais dans le but de dévoiler aux ingénus la monstruosité du monde réel.

Cette monstruosité se révèle avec le mouvement que je trouve le plus intéressant de ce livre : la transposition de la tromperie et de l’abus depuis le plan intime et privé de l’amour vers le contexte publique et politique. Les mêmes stratagèmes qu’avait utilisés le séducteur pour humilier Carmen sont employés par un couple de tortionnaires avec des prisonniers ou plutôt prisonnières politiques. L’agression du séducteur devient celle du tortionnaire. La manifestation la plus brutale de l’ordre patriarcal au Chili, qui fut celle du gouvernement de Pinochet, est dirigée envers le corps de la patrie, ou plutôt de la matrie.

Maintenant je vais parler de mes désaccords.

Ceux-ci se sont produits lorsque j’ai commencé à lire l’histoire de Carmen, qui surgit au début comme une femme frappée par le père, privée de contraceptifs par un médecin homme et violée sans violence par un séducteur anonyme. Le livre reproduit un discours féministe très conventionnel : la femme, essentiellement bonne, apparait dans ces premières pages comme une victime innocente de l’homme, mauvais.

Il me semble que ceci simplifie une réalité où tous, femmes et hommes, nous sommes des victimes, mais aussi des complices, d’un ordre patriarcal hiérarchisé, compétitif, lié à la société de consommation, sans pitié, qui use et abuse de la violence répressive. Le problème est que l’accès de la femme à des positions de pouvoir n’a changé en rien cette situation. Il ne suffit pas d’installer des femmes en tant que présidentes de la république pour changer l’ordre patriarcal. En fait, il y a toujours eu des femmes au pouvoir. Lucia Hiriart (n.d.t : l’épouse de Pinochet) eut bien plus de pouvoir que celui que Michelle Bachelet n’en a aujourd’hui, et ceci n’a amélioré en rien quoi que ce soit.

Heureusement ce discours féministe acquiert certaines nuances au fur et mesure que le roman avance quand y surgissent des hommes sensibles et engagés.

En même temps Carmen devient de plus en plus intelligente. Elle pratique l’amour libre et sans compromissions. Paradoxalement, cette Carmen désenchantée écrit des romans romantiques édulcorés. Beaucoup d’hommes passent dans ses draps. Soudain, elle entend à nouveau des mots douceâtres. Aie Aie !!, en tant que lecteur, j’ai vu venir le danger d’une fin heureuse où Carmen croit à nouveau à l’amour romantique. Par chance l’auteur a aperçu le même danger elle aussi et fait la remarque: « Ça y est. Les personnages m’échappent et je ne peux plus les contrôler. Carmen croit toujours aux histoires d’amour, elle en rêve même, et la tentation est grande de l’aider à assouvir ses besoins. Mais à quoi bon ? Ce livre n’est pas de la même eau (de rose) que ceux de Carmen, et je n’accepterai pas que ça se termine par des amoureux transis vivant dans un univers gazeux comme une limonade. »

Non, hommes et femmes, nous ne sommes pas faits pour être heureux ensemble. Mais l’expectative de l’être nous poursuit de manière implacable. Comment faire pour nous séparer définitivement ? Parce l’union n’est pas nécessaire, même plus pour procréer. Nous pourrions envoyer nos spermatozoïdes et vous vos ovules à un laboratoire et là, qu’ils se débrouillent entre eux, pendant que nous gardons une distance prudente. Nous nous épargnerions bien de mauvais moments.

L’un des premiers théologiens catholiques, Origène, opta pour une solution drastique; l’émasculation, c'est-à-dire qu’il se coupa le zizi, comme qui coupe un lien qui l’attache à la femme. Je me demande si la solution fut efficace, car nous avons un pénis intérieur, bien plus difficile à couper.

La relation amoureuse est chargée de suspicions, manipulations et tromperies. Peut-être ceci vient du fait qu’il y a un ordre patriarcal monolithique, qui craint la femme, femme qu’à une époque passée effrayait à son tour l’homme, du temps où régnait un ordre matriarcal. De là, l’invention des monstres mythologiques féminins : les méduses, empuses et gorgones. Récemment, nous venons d’en construire une. Cette dame qui a commandé le meurtre de son beau frère et qui est devenue l’incarnation du mal sur la terre. Mais si on la compare avec Krassnov ou le gros Romo (n.d.t : deux noms connus de tortionnaires chiliens lors de la dictature), elle est un ange. Elle est présentée comme une nouvelle version de la Quintrala (n.d.t. : un personnage féminin, très pervers, qui vécut au Chili du XVIIème); qui est aussi innocent qu’un nouveau né à côté des soldats espagnols de l’époque où ils perpétraient des crimes innommables sur la population indienne.

L’auteur de ce roman construit le personnage masculin du séducteur de telle sorte qu’en pénétrant des zones plus profondes du mal il se transforme en tortionnaire.

Tout ce qui survient au long du roman conduit à un dénouement très bien construit. Grâce à une piste très subtile, Carmen réussit à démasquer deux séducteurs-tortionnaires. Mais de la même façon que l’auteur n’est pas tombée dans le piège d’une fin romantique et heureuse, elle ne succombe non plus à la facile célébration de cette découverte comme si elle était le triomphe du bien contre le mal. Celui-ci continue à exister, car tel qu’elle écrit : « derrière le mal, il y a encore le mal. Un autre mal, absolu celui-là…. derrière les bourreaux, les violeurs, il y a d'autres hommes. Des hommes qui gardent les mains propres et le sourire, un grand sourire, un étrange sourire. »

Je me dois de rajouter que l’une des ruses du mal est celle de savoir se vêtir des apparences du bien. Ces hommes aux sourires étranges se présentent comme étant au service du bien et sont même capables de le croire eux-mêmes. Pour cela, le monde est une scène où la lutte n’est pas celle du bien contre le mal, mais celle du bien contre le bien… quoique le plus souvent ce soit le mal qui l’emporte. Pareil que dans ce roman, où la petite victoire de Carmen n’est qu’une revendication de dignité féminine et humaine. Mais le mal reste.
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lundi 27 octobre 2008

En Chile/ Au Chili

Invito a los lectores chilenos (y a los que entienden el castellano) a visitar el nuevo sitio de El Libro de Carmen, que acompaña su publicación por Editorial Forja en Chile, en agosto de este año. Salvo algunos artículos que traduje, ese sitio no es la traducción de éste: es su continuación. Allí se encontrará lo que está pasando con mi novela en Chile. (Estos sitios son un complemento de mi sitio principal: María London, donde deposito textos en castellano y en francés y donde dejo constancia de eventos diversos a los cuales participo.)


La version en espagnol de ce roman est parue au Chili en août 2008. J'ai créé récemment un site complètement en espagnol El Libro de Carmen pour accompagner cet heureux évènement. Le site en espagnol est la suite de celui-ci. (Ces sites sont un complément de mon site principal Maria London, où je dépose des textes divers, en espagnol et/ou en français; ainsi que des références à d'autres évènements.)

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lundi 17 décembre 2007

Commentaire d'Albert BENSOUSSAN ,17 Dec 2007

Chère Amie,
J'ai lu avec beaucoup d'intérêt et de plaisir (malgré la gravité du sujet) votre "Livre de Carmen", que je recommande aussitôt auprès de la "Quinzaine Littéraire". Nous l'avons d'ailleurs lu à deux, en confrontant notre point de vue, totalement enthousiaste. C'est un beau livre, grave et dramatique, sur la condition féminine (la femme humiliée) sur fond de pinochetisme. Bravo, je vous félicite, et trouve que vous avez su trouver et votre style et votre voix, au sein d'une structure romanesque originale. Votre roman passe très bien la rampe et je vous souhaite tout le succès que vous méritez.
Bonnes fêtes de fin d'année,
Amicalement,
Albert


Il y a des mots qui valent tous les autres. Ils sont si précieux qu'on hésite à les partager. Mais la vanité l'emporte..., la reconnaissance aussi. C'est avec l'autorisation de celui que sans jamais l'avoir rencontré, j'ose appeler mon parrain (depuis qu'il a suggéré dans une lettre à Denis Pryen d'éditer mon premier livre) que je publie ces lignes. Si vous ne le connaissez pas, alors vous avez tort. Il est, entre autres choses, l'un de plus grands traducteurs des auteurs d'Amérique latine et un merveilleux écrivain.



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mercredi 28 novembre 2007

Dauphiné Libéré du 28 novembre 2007 (page 12)


(cliquez sur l'image ci-dessus, elle s'agrandira) Lire la suite...

dimanche 18 novembre 2007

Coloquio Literaturas mestizas en America Latina (CRLA-ARCHIVES) 18/11/2007

17-19/11/2007

Centre de Recherches Latino-Américaines (CRLA-Archivos)

Literaturas mestizas en America Latina : Estética e ideología

Encuentro con las escritoras Milagros Palmas y Maria London

Intervenant(s) :

M. Henri Billard, Université de Poitiers.

Mme Milagros Palma, Escritora, Nicaragua.

Mme Maria London, Escritora, Chile.

[18/10/2007] 00h 54min 43s

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jeudi 8 novembre 2007

Rencontre dédicace, à 20h le 23 novembre à Saint Martin d'Hères


(Cliquez sur l'image, elle s'agrandira)

Ces belles invitations,
illustrées avec un détail d'un mur peint au Chili, ont été conçues par le service d'information de Saint Martin d'Hères. La rencontre est prévue à 20h à la Bibliothèque Municipale Paul Langevin, 29 place Karl Marx de Saint Martin d'Hères.


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mercredi 3 octobre 2007

Commentaires de lecteurs

« Au delà de l'histoire d'une femme c'est l'histoire des femmes à travers le monde. Bravo et surtout merci pour ce livre» Une lectrice.

« ... La brièveté du livre ne contredit pas la relative complexité de sa construction… Une tension d’autant plus forte et captivante pour le lecteur que le destin de la protagoniste s’identifie et se confond peu à peu avec celui de son pays. Un roman à lire d’urgence. » Claude Fell. Tribune des livres, Maison de l’Amérique latine. Paris, 7 juin 2007.

« Entre fiction et témoignage, un livre d’une très grande force !» Librairie Decitre Grenoble. 30 juin 2007.

« J'ai beaucoup aimé ce livre et je le relis à chaque fois que j'ai l'occasion. Pour moi, quand on le lit, on est transporté. Le lecteur n'est plus lecteur, mais spectateur. Merci et bravo. » Une lycéenne

« Un très beau roman» Michèle Caron, Radio France Bleu Isère. Chronique à vous de lire, 29 juin 2007.

« Ton roman m'a beaucoup touché. Il est vraiment très beau. Sûrement un beau cadeau pour le Chili, son histoire, et les femmes chiliennes. Je le conseille autour de moi du mieux que je peux. A quand le suivant ?» Un ami.

« C’est le récit des rêves brisés d’une femme amoureuse dont le décor est un pays brutalement privé de liberté, où le machisme ancestral donne cours aux excès d’une cruelle dictature. Mais c’est aussi un vibrant cri d’espoir et un appel aux femmes au travers le monde pour la véritable conquête de leurs libertés. Ce court ouvrage de 100 pages - qui se révèle quasiment un thriller- peut fièrement prétendre sa place dans la catégorie de bons romans.» YM (Dauphiné Libéré de Grenoble, 15 août 2007)

« J'ai attaqué Le livre de Carmen hier soir ... et terminé ce matin ... il se dévore et m'a beaucoup touchée. Chapeau, tu as plus que du talent.» Une amie.

« Après l’avoir lu, je l’ai offert à mes deux filles.» Une lectrice.

« Les élèves du lycée l’aiment vraiment.» Une enseignante au lycée Albert Camus à Rillieux-la-Pape.

« Je voulais te dire que j'ai adoré ton livre Carmen. J'ai fini d'une traite et je me suis régalée? Quelle belle histoire! Si j'avais su, je l'aurais lu plus tôt...» La fille de 19 ans d'une amie.

« Vous devriez écrire des polars». Gérard Meudal, journaliste au Monde des livres, spécialiste du polar.

«J'ai lu avec beaucoup d'intérêt et de plaisir (malgré la gravité du sujet) votre "Livre de Carmen", que je recommande aussitôt auprès de la "Quinzaine Littéraire". Nous l'avons d'ailleurs lu à deux, en confrontant notre point de vue, totalement enthousiaste. C'est un beau livre, grave et dramatique, sur la condition féminine (la femme humiliée) sur fond de pinochetisme. Bravo, je vous félicite, et trouve que vous avez su trouver et votre style et votre voix, au sein d'une structure romanesque originale. Votre roman passe très bien la rampe et je vous souhaite tout le succès que vous méritez.» Albert Bensoussan. 17 décembre 2007.

«Je lis toujours les écrits de femmes avec beaucoup de respect. Ce livre le force vraiment et m'a énormément touché.» Un lecteur

«Captivant et plein d'espoir, mais aussi terrifiant. Je n'a pas pu m'arrêter en cours de lecture. Merci.» Une lectrice

« Bonheur de t'avoir lue! C 'est vraiment un très, très beau livre que tu as écrit là, qui aborde avec un curieux mélange de légèreté, d'humour et de distance, un sujet grave. Bizarrement, en te lisant, je pensais que le monstre ici ce n'est pas tant "***" que le poids qu'une certaine morale faisait (fait encore ?) peser sur la société, particulièrement sur les femmes...» Un ami.

«Merci pour ce livre qui raconte l'histoire de cette Candide jeune femme qui vécut un Amour malheureux. Elle prendra sa Revanche sur cet esprit Malin qui brisa ses Espérances et lui fit un avenir Noire et sombre.» Une lectrice proche.

« Nous allons le faire connaître auprès d’Amnesty International.» Des lecteurs, au café lecture de Corrençon en Vercors.

«Juste un petit mot pour vous dire que j'ai beaucoup aimé votre livre, qui m'a profondément touchée.» Une bibliothécaire de Grenoble

«Je vous félicite d'avoir écrit cette histoire qui m'a beaucoup touchée tant sur la forme que sur le fond. Le parallèle entre les traitements infligés par les hommes à votre jeune héroïne et ce que subit son pays à la même époque, est très percutant et nous pourrions, hélas, tracer des parallèles similaires, encore aujourd'hui, dans de nombreux pays.» Une lectrice rencontrée à Grignan.



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lundi 1 octobre 2007

Publication dans Espaces latinos

Cette critique, mise en ligne depuis quelque temps dans mon site, a été publiée dans le numéro 242, de Septembre-octobre 2007, du magasine Espaces latinos


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Sur le Dauphiné Libéré de la Drôme, 29 septembre 2007



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samedi 8 septembre 2007

Aux Châteaux de la Drôme, Les Rencontres de Grignan, Femmes en littérature, 30 septembre 2007


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Il doit y avoir un malentendu. J’ai publié un récit autobiographique, puis un premier roman ; il m’arrive parfois d’écrire des poèmes ou de la prose poétique, mais je ne suis pas "Poète". Ceci dit, je suis heureuse d’être invitée à participer aux Rencontres de Grignan.


Ouverture


Mon regard est lucide, mon cœur est ouvert


Mon regard est glacial, ma poitrine est ardente


Je marche immobile hors du temps.


Je suis le temps.




Sur mon corps non ridé les âmes se reflètent.

J'habite la chair des hommes.


La douleur de ceux qui souffrent transperce mes sens,


faisant jaillir, depuis sa source,


le chant perpétuel de la création.



Grenoble, octobre 2001

Texte inspiré par la sculpture "Ouverture" de Marie Mathias

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dimanche 19 août 2007

Le Dauphiné Libéré, 15 août 2007, page 13



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mercredi 15 août 2007

Trame et écriture ( un regard d'auteur)

Ce roman fait un parallèle entre la vie amoureuse tourmentée d’une jeune femme et celle d’un pays, dont les rêves libertaires sont fracassés par un violent coup d’État. Cette femme veut, à tout prix, croire en la bonté de l’homme, mais lorsqu’elle rencontre celui qui pourrait la rendre heureuse, son éducation, trop conservatrice, l’empêche de prendre les bonnes décisions. Elle subira peu à peu, et in crescendo, certaines des violences morales faites couramment aux femmes en Amérique latine.

Cette histoire serait une banale histoire de misogynie, si la protagoniste ne découvrait pas, des années plus tard, que l’homme, le pire qu’elle ait jamais croisé, était à l’époque parmi les plus infâmes complices de la répression. La toile de fond est celle de la violence d’une dictature, et aussi celle d’un pays où règne l’impunité et qui voudrait oublier son passé.

L’histoire est construite comme un thriller, avec un suspense et un dénouement, autour d’un huis clos, sur un scénario assez classique : une femme écrivain est sollicitée pour écrire sur l’homme qui, trente ans auparavant, a brisé sa vie. La narratrice, après cette demande, hésite, puis elle décide d’en faire un roman, écrit à la troisième personne et d’une manière très convenue. En même temps, une voix off en italique, à la première personne, nous livre entre les lignes un deuxième regard sur la même histoire, plus vivant et chargé d'autodérision et, enfin, quand ni le roman, ni la voix off peuvent s’exprimer, c’est le poème « La Solitude » de Neruda qui prend la relève.

Trois protagonistes donnent vie au huis clos : Carmen, Gabriela et Alain, plus un personnage secondaire, Blanca, l’épouse d’Alain.

Carmen est donc une femme blessée, qui a quitté son pays pour l'Espagne où elle est devenue écrivaine (à succès) de romans à l’eau de rose. Des hommes ont marqué son passé : André, son premier amour, Diego, un ami, et Sandro, celui qui l’a humiliée.

Gabriela, écrivaine aussi, est une ancienne exilée politique qui est revenue vivre au pays. Elle incarne la mémoire, le désir de justice. Elle a toujours milité pour la défense des droits des femmes. Gabriela est amie de longue date de Blanca et est devenue amie épistolaire de Carmen, qu'elle héberge, lors d'un court séjour au pays.

Carmen, qui accompagne Gabriela à la fête d'anniversaire de Blanca, apprendra au début de la soirée qu’Alain est le frère de Sandro, et que ce dernier est mort depuis quelques années. C'est Alain, un personnage par ailleurs assez ambigu, qui demandera à Carmen d’écrire sur Sandro...


J’ai écrit ce livre pour le plaisir de l’écriture, mais aussi, en pensant à mon pays. C’est ma manière à moi de lutter contre l’oubli.



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mardi 14 août 2007

Claude Fell commente "Le livre de Carmen"

Chère Madame,

Je vous envoie comme convenu une brève notice sur votre livre que j'ai aimé, comme voulait l'indiquer mon intervention à la dernière Tribune des Livres de la Maison de l'Amérique latine.

Après un récit autobiographique, Tisseuse de mémoires de la Patagonie aux Balkans (L’Harmattan, 2003), María London, née au Chili et résidant en France depuis 1976, propose ce premier roman, Le livre de Carmen (Éditions Indigo&côté-femmes). Comme son titre l’indique, ce court récit retrace la trajectoire existentielle d’une femme, Carmen, dans un pays et à une époque qui ne sont pas spécifiquement nommés, mais qu’un lecteur moyennement informé peut assez facilement identifier comme le Chili des années qui ont immédiatement précédé et suivi la dictature du général Pinochet, malgré la phrase lancée en exergue du livre : « Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé serait purement fortuite ». Cette non explicitation du contexte géographique et historique suggère évidemment que ce type de situation est universel et pourrait se retrouver dans d’autres pays d’Amérique latine ou d’ailleurs. La brièveté du livre ne contredit pas la relative complexité de sa construction, à partir de l’imbrication savamment calculée de trois niveaux narratifs : d’un côté, l’histoire de Carmen, de ses rapports relativement tumultueux avec les hommes et de son exil en Europe ; de l’autre, les commentaires que Carmen émet sur sa façon de raconter sa propre histoire, sur les livres qu’elle publie (« des histoires très romantiques ayant toujours une fin ridiculement heureuse »), sur l’aventure parfois scabreuse que représente l’écriture d’un roman. Un troisième plan interfère avec les deux autres sous la forme de fragments d’un poème de Pablo Neruda intitulé « La solitude ».

Construit de façon circulaire, avec une situation particulièrement dramatique qui se retrouve au début et à la fin du livre, Le livre de Carmen donne une image à la fois pathétique et mélancolique de la condition féminine ; Carmen semble s’être résignée à assumer son « incapacité à aimer les hommes ». Ce récit douloureux et apaisé contraste avec la véhémence des interventions de Carmen à propos de son témoignage mais aussi de ses propres écrits de fiction. Cette alternance de troisième et de première personne crée une tension d’autant plus forte et captivante pour le lecteur que le destin de la protagoniste s’identifie et se confond peu à peu avec celui de son pays.

Un roman à lire d’urgence.

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lundi 13 août 2007

11 Août, lors du Café-lecture à Corrençon-en-Vercors

Si Corrençon-en-Vercors et ses café-lecture n'existaient pas, il faudrait les inventer.

Quel plaisir que de partager Le livre de Carmen avec un public aussi attentif et dans un lieu aussi accueillant! Lors du café-lecture autour de Tisseuse de mémoires de la Patagonie aux Balkans, fin décembre 2003, j'avais trouvé la même ambiance chaleureuse. Dommage que mon troisième livre ne soit pas pour bientôt.
(avis aux groupes de lecture intéressés: je participe volontiers à des rencontres de cette nature. )

Un grand merci à tous les présents, à tous mes amis corrençonnais, et en particulier,

à Martine et Michel du Relais les 2 Moucherolles,

à Anne-Marie Jannet et à Rémi Gauthier pour leur organisation

et à Yves Marque pour son intérêt de lecteur et ses photos.

( les photos ci-dessous ont subi un traitement "craie et fusain" afin de respecter le droit à l'image des participants)











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lundi 2 juillet 2007

Dédicace et lecture d'extraits avec Sophie Vaude, chez Decitre, ce 30 juin




Le livre de Carmen est disponible en magasin depuis début juin, et très bien exposé. (DECITRE l'expédie rapidement si on le commande chez eux par Internet(cliquer ici).)

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vendredi 29 juin 2007

Sur les ondes de France Bleu Isère

En ce 29 juin, j'ai eu l'honneur et le plaisir d'être l'invitée de Michèle Caron de Radio France Bleu Isère pour parler de mon ouvrage "Le livre de Carmen" dans sa chronique "à vous lire".

Merci Michèle Caron !!

Pendant quelques jours, vous devriez pouvoir écouter
cette émission en cliquant ici.


Maria London est née au Chili, elle réside en France depuis 1976, auteure de poésie et de nouvelles, elle signe là son premier roman, un roman dans lequel elle raconte la vie d'une femme écrivain émigrée en Espagne qui à l'occasion d'une visite dans son pays en Amérique Latine est solicitée pour écrire sur l'homme qui a brisé sa vie.
A travers cette histoire Maria London brosse le portrait d'une femme blessée qui va connaître des humiliations successives, qui va se retrancher dans une sorte de gel sentimental et qui sortira de ce vide grâce à la revanche que lui permettra l'écriture de son livre.
L'auteure juxtapose l'histoire de l'héroïne avec celle d'une dictature , à l'origine de la violence faite aux femmes ou à un peuple, on retrouve des hommes qui font preuve d'un machiavélisme sordide et le premier homme qui est à la source du malheur de Carmen est un médecin qui refuse de lui prescrire une contraception et lui interdit donc d'aimer.
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vendredi 8 juin 2007

Maison de l'Amérique latine, Tribune des livres, 7 juin 2007

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Et merci à Monsieur Claude Fell d'avoir aimé Le livre de Carmen, de m'avoir invitée et de l'avoir dit.












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samedi 12 mai 2007

PARUTION



Imaginer, oser, s’aventurer, écrire un mot, puis un autre

s’exposer, se livrer, inventer, jouer, se cacher, se dire.


Dire les autres, dire la vie, dire le monde, dire la femme

confondre réalité et désirs, dire le pays, dénoncer, crier,

rire aussi, ne pas s’en priver, ridicule parfois, et alors ?


Naissance d’un livre, fragilité, peur, joie, attente,

parution, s’en séparer.

Imaginar, atreverse, aventurarse, escribir una palabra, otra después

exponerse, develar, inventar, jugar, esconderse, decirse.

Decir los otros, decir el mundo, decir la mujer

confundir deseo y realidad, decir el país, denunciar, gritar

reír también, sin privarse, ¿ridícula quizás?, ¡qué importa!


Nacer de un libro, fragilidad, temor, alegría, espera,

parir el libro, separarse de él.

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vendredi 11 mai 2007

9 mai 2007, à Caen, Rencontre d'écrivains d'Amérique Latine en France


L’occasion de connaître mon éditrice de Le livre de Carmen, Milagros Palma, et de partager le plaisir des écritures d’autres femmes latino-américaines en France.

Ce fut une journée riche en rencontres et très chaleureuse, grâce à l’accueil qui nous était réservé.



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